J’ai décidé de devenir un chat

J’ai décidé de devenir un chat. Ce n’est ni une blague, ni une accroche pour appâter des lecteurs et lectrices, mais le résultat de l’une de mes lectures récentes : Penser et agir comme un chat. Ça vous semble être une étrange lubie ? Attendez un peu.

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Stéphane Garnier part d’un constat simple : le chat est bien moins stressé que nous, d’une manière générale. Aucun chat ne se lance dans une course contre la montre dès la sonnerie du réveil. Aucun chat ne s’entasse dans un métro bondé avec des dizaines de ses semblables. Aucun chat ne zappe le petit-déjeuner par manque de temps, ou n’engloutit précipitamment quelques bouchées de pain arrosées de café froid. Bien au contraire, le chat se réveille doucement, il s’étire, il mange tranquillement et ne compte que sur ses petites pattes poilues pour se déplacer. Ces deux manières de commencer la journées sont à elles seules révélatrices de deux modes de vie opposés. Et finalement, celui du chat a sans doute bien des choses à nous apprendre. Pourquoi ne pas s’inspirer un peu de lui, donc ?

Il y a une réponse très simple à cette question : parce que nous suivons un rythme toujours plus rapide, dicté par notre société actuelle où tout doit aller vite, très vite, trop vite. Ralentir ? Mais pourquoi ? Ralentir, c’est perdre un temps précieux que l’on aurait pu mettre à profit pour effectuer cinq autres tâches bien plus productives. Jour après jour, nous vivons dans un sentiment d’urgence permanente, jonglant avec les choses à faire, nous imposant un rythme parfois insoutenable (et ce n’est pas notre rédac cheffe bien aimée qui démentirait). Le chat, lui, regarde-t-il nerveusement sa montre ou sa to-do list en se demandant s’il va pouvoir tout gérer dans les temps ? Non. A-t-il l’air pressé ? Non.

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Peut-être est-ce parce que le chat n’a pas conscience de la finitude de sa vie. En plus, il est totalement extérieur à notre système temporel. Lui n’a pas de deadlines conscientes, en somme. Pendant ce temps, l’homme sait que sa vie est courte et essaie de faire rentrer un maximum de choses dans la période indéfinie qui lui est donnée. Il faut avoir tout vu, tout vécu. Mais est-ce vraiment satisfaisant, si nous n’en profitons pas réellement ? Nous passons finalement à côté de bien des choses, jugées moins importantes que chacune des petites tâches urgentes qui s’accumulent sans répit (pendant que le chat nous scrute sans bouger l’ombre d’une moustache).

Ce n’est pas la seule raison pour laquelle nous devrions nous inspirer de ce petit félin tout mignon. Autre point essentiel chez le chat : sa liberté. Il semble ne faire que ce dont il a envie, alors que nous sommes encerclé.es par les obligations. Qu’elles soient sociales, financières, …, elles régissent bien (trop) souvent notre vie alors que le chat n’a pas besoin de s’en soucier. A-t-il un dossier urgent à boucler pour la fin de semaine ? Non. Pour autant, manque-t-il de quoi que ce soit ? Non. Même si aucun homme ne subvient à ses besoins, il chasse sa propre nourriture et le tour est joué. Certes, il est difficile de nous soustraire d’un système aussi ancré que celui dans lequel nous vivons, mais il n’est qu’une création bien humaine.

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Enfin, dernier grand thème du livre : la confiance en soi et l’estime de soi. Le chat n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour se faire remarquer, sa présence dans une pièce suffit (sauf quand il s’agit du mien, qui miaule en permanence). Il ne dispose d’aucun artifice, et pourtant on ne le loupe pas. Finalement, c’est peut-être le silence qui en impose le plus, l’aura qui se répand dans la pièce. Côté confiance, même chose : le chat est, tout simplement, et ne semble pas chercher à être autrement. Il est comme il est, sans s’excuser d’être, sans se soucier d’autre chose que de son propre bien-être. Il y a de quoi prendre des notes, non ?

Et voilà. Pour toutes ces raisons, et aussi parce que je rêve de savoir ronronner, j’ai décidé de m’approcher le plus possible de l’attitude du chat à l’avenir. 

Image à la Une © Marion Muller pour Combat

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