Demain, tous à la Cyanopsitta !

Samedi 22 octobre à 16h a lieu notre conférence trimestrielle sous le signe du Respect. L’occasion pour nous de vous faire découvrir le lieu choisi pour cet événement.

A Vitry-sur-Seine, il y a des cafés, des restaurants, des librairies et des épiceries. Mais il y a aussi « La Cyanopsitta », qui réalise les quatre à la fois. Et en plus, elle fait disquaire. Ou plutôt, elle et lui font – tout cela. Marianne et Alban, deux ancien·ne·s doctorant·e·s en sociologie, ont monté ce lieu de vie commune. « On était fatigué·e·s de l’incertitude de la recherche », souffle le trentenaire placide à la barbe fournie et proche du mètre 90. Des convictions sociales bien trempées, quelques savoir-faire en poche, un goût pour la culture : le tour était joué. Il ne leur en fallait pas plus pour faire un lieu qui, il faut le dire, n’a rien de commun.

Alors que l’enseigne porte le nom d’une espèce de perroquet éteinte à l’état sauvage, la flamme de la transformation sociale, elle, est bien allumée, et vive. Comme les couleurs de l’oiseau bleu. Pas celui cher à l’homme le plus fortuné du monde – Elon Musk. Ici, pas de super-profits ; les prix sont solidaires.

Une flamme bien allumée, bien vive, bien douce : comme la chaleur humaine de l’oiseau-lieu.

On y entend des rires. Ceux d’une bande de potes. C’est le public qui vient, souvent. Il y a notamment Chris, s’affairant à une peinture sur la « masculinité toxique ». Deux hommes, dévêtis, semblent lutter. « Je l’ai tiré d’un porno gay », lâche malicieux le diplômé des Beaux-Arts. « Le spectateur ne sait pas tout de suite ce que c’est. » On a de la chance : l’artiste a lui-même dévoilé le sens caché.

Mais la Cyanopsitta fait aussi office de lieu de quartier. Locaux – en famille, en couple ou seuls – y passent une tête.

Quand on la lève, on tombe nez-à-nez à un plafond de livres, collés sur la tranche, les pages comme des stalactites. « Vous nous mettez pas du Marx là quand même ? », demandons-nous un brin rieur, une fausse innocence dans la voix. Quand même pas, nous réplique-t-on en substance. « Je crois qu’il y a un bouquin de Bruno Le Maire ! », sourit Alban. On sait où on met les pieds. Et la tête. Parfois en l’air, mais surtout sur Terre.

Par Marius Matty

Nos invité-e-s :

Agathe Cagé

Docteure en science politique (Paris I Panthéon Sorbonne), diplômée en finances publiques et en droit public, formée à l’Ecole Normale Supérieure (ENS Ulm) et à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), Agathe Cagé a été directrice de Cabinet de Najat Vallaud-Belkhacem alors ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2014 à 2017.
Elle est également cofondatrice et présidente de l’agence de conseil en stratégie Compass.
Elle a publié des livres sur les rapports entre les citoyens et l’action publique.
En 2021, elle a publié Respect! aux éditions de l’Equateur sur notre rapport à l’Autre.

Philippe Mangeot

Formé à l’École normale supérieure, Philippe Mangeot est professeur de littérature en classes préparatoires au lycée Lakanal de Sceaux. Son militantisme le conduit à prendre, entre 1997 et 1999, la présidence de l’association de lutte contre le sida Act Up-Paris. Il participe également, en 2007, à la création de l’association Cette France-là, qui a pour but de documenter les conséquences de la politique hostile aux étrangers mise en place pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Entre 1999 et 2004, Philippe Mangeot est rédacteur en chef de la revue Vacarme. Il y publiera des écrits sur les politiques des minorités et les politiques de santé, mais également sur Michel Foucault, le cinéma, la littérature.
Sa culture cinématographique l’amène à travailler avec les Cahiers du cinéma et à participer à l’élaboration des scénarios de 120 Battements par minute (Robin Campillo, 2017) et Les Nuits d’été (Mario Fanfani, 2014).
Philippe Mangeot a également collaboré avec France Culture pour des émissions telles que La Suite dans les idées ou La Grande table. Il a participé à la réalisation d’ouvrages tels que Sept images d’amour (Paris, Les Prairies ordinaires, 2006) ou The Wire. Reconstitution collective (Paris, Capricci & Les Prairies ordinaires, 2011).

Lucie Castets

Formée en économie politique et en droit public, elle a exercé à la Banque Mondiale sur les sujets relatifs à la lutte contre la criminalité financière. Elle est ensuite entrée à la fonction publique d’État en 2014 au sein de la Direction générale du Trésor, puis à la cellule française de renseignement financier. Désormais conseillère d’Anne Hidalgo à la Ville de Paris, elle participe depuis plusieurs années à des réflexions sur la situation des services publics en France et a notamment contribué à la création du collectif Nos Services publics, dont elle est co-porte parole.

Rendez-vous le samedi 22 octobre 2022 au 74 rue Pasteur à Vitry-sur-Seine !

Lien de l’événement ici

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