« Le réalisme économique a changé de camp »

Dans sa dernière note, l’Institut Rousseau démonte les idées reçues et assure que le programme du NFP constitue une rupture réaliste avec note système actuel. A la clé : bifurcation écologique efficace et création d’emplois.

C’est une série de mesures qui a provoqué une levée de boucliers spontanée. Depuis la publication du programme du Nouveau Front Populaire, l’argument financier est sur toutes les lèvres. Balayant d’un revers de main les promesses écologiques et sociales avancées par le NPF, l’ensemble de la droite accuse des promesses « irréalistes » quand elles ne seraient tout simplement pas « irresponsables. »

Pourtant, une récente note de l’Institut Rousseau menée par l’économiste Gaël Giraud montre que les mesures de politique publique préconisées par le NFP sont à la fois pertinentes, réalistes et finançables. Elles permettraient non seulement de mettre en place une transition écologique à la hauteur des enjeux actuels et futurs, mais lutteraient aussi concrètement contre le chômage et la pauvreté. Le document réalisé suite à une simulation macroéconomique du programme est consultable en fin d’article dans son intégralité.

Voici les principaux points à retenir de cette étude. Il vous reste encore le temps de convaincre autour de vous !

No stress : Le programme ne provoquera ni explosion du déficit public, ni récession, ni fièvre inflationniste. Hormis la balance commerciale, toutes les variables de l’économie française seront améliorées par les mesures du NFP.

Halte à la pauvreté : La mise en œuvre de ce programme réduira les inégalités et le chômage, augmentera le pouvoir d’achat des citoyens tout en maintenant une inflation autour de la cible de 2 %

Ecolo-compatible : En investissant 30 milliards d’euros par an dans la décarbonation du pays, le programme devrait conduire à une importante baisse des émissions de gaz à effet de serre : 60 millions de tonnes en moins en 2030, soit : -40 % d’émissions de GES par rapport à 1990

Création d’emplois : L’ensemble du programme du NFP pourrait créer au moins 495.000 emplois nets en 5 ans, notamment grâce aux principaux investissements prévus dans la transition écologique et aux créations d’emplois dans les secteurs de la justice, de l’éducation ou encore de la santé. Non seulement ces mesures permettraient d’atteindre le plein emploi, mais elles réduiraient aussi le déficit public de la France de 3 %.

On finance comment ?

L’institut Rousseau présente deux méthodes essentielles.

L’impôt sur les revenus (IR) avec « abc »

En restaurant l’impôt sur le revenu de manière progressive, celui-ci resterait inchangé, voire légèrement allégé, pour les revenus mensuels inférieurs à 4.000 euros. Une catégorie qui représente 90 % des contribuables français. Cette seule réforme représenterait un gain d’environ 15 milliards d’euros, au lieu des 5 milliards discutés aujourd’hui dans les médias.

Financement par garantie publique

Les entreprises privées pourraient alimenter un fonds dédié qui financerait des investissements par une dette garantie par l’État et remboursée via les économies d’énergie issues de la rénovation thermique.

En plus d’alléger la facture de la rénovation des bâtiments publics, cette méthode permettrait de rediriger une même enveloppe budgétaire vers d’autres chantiers de la bifurcation écologique.

Ces deux exemples détaillés dans l’étude permettent de dégager annuellement 20 milliards supplémentaires par rapport à ce qui a été annoncé jusqu’à présent par le NFP.

Selon l’Institut Rousseau, il serait même possible de dégager une marge de manœuvre budgétaire d’environ 20 milliards d’euros par an, en plus de ce qui a été envisagé jusqu’à présent par le NFP, sans nécessairement imposer au-delà de 50 % la tranche des plus hauts revenus.

Alors à « ce n’est pas finançable », on vous propose de répondre par cette phrase issue de l’étude : « aujourd’hui, le réalisme économique a changé de camp. »

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