Un livre au coin du feu : Alexandra Koszelyk

« Un livre au coin du feu », c’est votre rencontre littéraire made in Combat, présentée par Nicolas Houguet, autour d’une ou d’une auteur-e de son choix. Vendredi 12 février à 20h, nous partons à la rencontre d’Alexandra Koszelyk et de son ouvrage La Dixième Muse, paru aux Forges de Vulcain.

Vous avez raté l’événement ? Pas de panique ! Vous pouvez retrouver le replay ici !

Certains écrivains demeurent insaisissables. Notre époque est friande d’étiquettes et de classifications. Untel sera auteur de roman, de poésie, l’autre fera des nouvelles, un dernier se consacrera au fantastique. C’est bien les cases, c’est rassurant, ça ne dérange personne, surtout pas les lecteurs, les dieux nous préservent de les effaroucher dans leurs automatismes.

Dans La Dixième Muse, paru aux éditions aux Forges de Vulcain, la poésie habite le monde.

Alexandra Koszelyk conte l’histoire de Florent qui un jour découvre au Père Lachaise la tombe d’Apollinaire. Peu à peu Paris s’anime de l’esprit du poète et de son oeuvre. Sa poésie et son souvenir semblent envahir le réel. Et nous sommes envahis avec Florent par cette réalité transfigurée visité par toutes les figures d’importance dans la vie du poète (ses amis, comme Picasso, ses maitresses comme Marie Laurencin et bien sûr Lou).

L’autrice nous transporte au cœur de ce qu’est une oeuvre, ce qu’aucune biographie ne peut fidèlement retranscrire : l’effet que fait un homme. Cela devient presque une incantation, un sortilège venu du fond des temps. Toutes les muses du poète qui s’allient pour dire ce qu’il a été et ce qu’il continue de représenter pour l’univers entier.

En lisant ce livre, on suit une extraordinaire passeuse qui rend sa pulsation à un art trop sacralisé et figé parfois. L’art qui aide à vivre et qui est partout pour ceux qui l’aiment et savent en déceler les signes. Guillaume Apollinaire devient aussi cher au lecteur que pour ceux qui l’ont connu.

Alexandra, c’est une écriture qui ravive les muses et voit la mythologie de ses yeux ouverts, c’est quelqu’un qui redonne la mémoire des feux qui nous ont forgés. La réalité hantée par l’art et ses fantômes. Un rapport esthétique et mystique au monde. Elle redonne à Apollinaire son immense présence, comme dans une séance de spiritisme. Une porte de la perception s’ouvre.

C’est une ensorceleuse qui viendra cette fois au coin du feu.

Nicolas Houguet

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